La Confiance en soi


Définition


Confiance : Cum « Avec » et Fiance « Foi »

Avoir confiance en soi c’est avant tout se connaître, c’est croire en son potentiel et en ses capacité, c'est le sentiments d'être à la hauteur de la tâche à accomplir.

 

C'est également le sentiment d'être soi même, capable d'oser, agir sans forcément être sûr que l’on réussira...

 

5 Eléments essentiels apparaissent et sont reliés au sentiment de confiance en soi

 

L’unité de soi : Absence de conflits intérieurs liés aux conditionnements affectifs.

 

La connaissance de soi : qui suis-je, mes forces mes faiblesses, qu’est-ce qui est important pour moi.

 

La capacité de résistance aux déceptions à la frustration : échecs, pertes, relation naturelle aux émotions désagréables.

 

La confiance en l’avenir : croyance en sa bonne étoile, pour mieux mobiliser ses capacités et ressources, dépasser les moments de doute.

 

L’affirmation de soi : se construire en étant à l’écoute de soi, de ses ressentis, ses idées, ses désirs tout en étant ouvert et en tenant compte des idées des valeurs des autres ou de la société.

 

D’autre part, l’estime de soi est le jugement ou l'évaluation que l'on fait de soi-même en rapport avec nos propres valeurs. Lorsque nous accomplissons quelque chose que nous pensons valable, nous ressentons une valorisation et lorsque nous évaluons nos actions comme étant en opposition à nos valeurs, nous "baissons dans notre estime". Selon certains psychologues, l'expression est à distinguer de la confiance en soi qui, bien que liée à la première, est en rapport avec des capacités plus qu'avec des valeurs.

 

Un exercice révélateur

Un simple exercice peut vous permettre de prendre conscience de vos sources personnelles d’estime de soi. Installez-vous confortablement et revenez dans le temps, en esprit, à une occasion où vous avez fortement ressenti le sentiment de votre propre valeur. Prenez le temps de bien identifier ce qui se passe, les gens qui sont là, ce qu’ils disent, ce que vous vous dites intérieurement, ce que vous ressentez. Puis, trouvez une deuxième et une troisième occasion de ce type et entrez bien en contact avec elles, comme si vous y étiez vraiment. Si vous le pouvez, prenez le temps d’écrire quelques mots sur ces expériences.

Demandez-vous ensuite de quoi dépend le sentiment de votre valeur dans ces expériences. Est-ce qu’il dépend :

Du jugement des autres sur ce que vous êtes ?

Du jugement des autres sur ce que vous faites ?

Uniquement de vous par rapport à ce que vous êtes ?

Uniquement de vous par rapport à ce que vous faites ?

Du respect de vos valeurs ?

De votre avoir (possession, diplôme) ?

Du sentiment d’accomplissement ?

Du pouvoir, du contrôle que vous exercez ?

Des responsabilités que vous avez ?

De votre savoir ?

 

Avec ce simple exercice, vous pouvez immédiatement prendre conscience de vos règles personnelles pour éprouver l’estime de vous-même.

 

Construction de la confiances en soi

 

la confiance en soi se construit en quatre étapes :

·        La sécurité intérieure,

·        L’affirmation des besoins,

·        L’acquisition des compétences,

·        La reconnaissance par les autres.

 

Trop souvent, nous les perdons au premier échec, que nous dramatisons, nous sentant impuissant et dominé. Heureusement, il existe des techniques pour les reconquérir.

Mais certaines personnes doivent retrouver pour cela les clés de base des relations humaines.

Dés l'enfance, nous créons notre scénario de vie .

Elles se déroulent dans l’ordre suivant à partir de la naissance :

 

1°) La confiance de base, aussi appelée sécurité intérieure :

Être bien dans son corps, se sentir à sa place sur cette terre (« Je suis »). À partir du moment où nous sommes bien à notre place entre terre et ciel, nous pouvons tout entreprendre. Cette confiance est menacée quand les parents ne s’occupent pas du bébé, ne le portent pas, ne le désirent pas, etc. Ce manque de confiance, extrêmement profond, est plus difficile à rattraper, mais on y arrive.

 

2°) Ensuite se construit la confiance en nos désirs et besoinsJe ressens »).

Certaines personnes peuvent rester des heures sans savoir quelle paire de chaussures prendre.

C’est qu’on ne leur a pas permis de choisir quand elles étaient petites. Soit leurs parents ont toujours décidé à leur place et elles n’ont pu s’exprimer, soit ils n’ont pas écouté leurs besoins, ne tolérant pas la phase du non, colère d’opposition que l’on traverse entre 18 mois et 2 ans, essentielle pour accéder à cette confiance en notre personne propre, qui permet de dire « je ».

 

3°) Puis vient la confiance en ses compétences, qui apparaît quand l’enfant commence à vouloir agir seul (« Je fais »).

C’est une confiance extrêmement menacée par l’école et le jugement des maîtres et camarades. Beaucoup de gens ne se sentent pas « capables de ». Souvent, ils n’ont même pas vérifié et s’estiment d’emblée incompétents.

 

Alors qu’en réalité, les compétences s’acquièrent, se construisent. Mais il y a tellement de malentendus autour de la confiance : l’idée « je n’y arriverai pas » est tellement ancrée à

l’intérieur de nous qu’on ne la met même pas à l’épreuve de la réalité. On n’essaye même pas.

Mais la réalité de la confiance dans ses compétences, c’est qu’elle se construit dans la réalisation.

« Oh moi, je ne suis pas capable de faire ceci ! - Mais as-tu essayé ?

- Non, je ne suis pas capable. - Mais qu’en sais-tu puisque tu n’as pas essayé ? »

Cette conviction négative vient probablement d’expériences d’avoir été humilié, dévalorisé, traité

d’incapable, etc.

 

4°) Enfin vient la confiance sociale, relationnelle (« Je suis reconnu »).

Ai-je confiance dans le fait que je vais être accepté par les autres ? Est-ce que je me vois comme quelqu’un de bien ou pas, suis-je intéressant aux yeux des autres ? Dans le second cas, je vais me cacher, éviter les autres et éventuellement développer des phobies sociales.

Cette confiance se développe d’abord dans le rapport aux parents et aux frères et sœurs, mais elle est aussi très liée à ce que l’on vit à l’école. Beaucoup de gens sont paralysés socialement parce qu’ils ont vécu des expériences de rejet et d’humiliation de la part de camarades de classe.



Les cinq périodes de l’affirmation de soi

 

La première se situe à deux ans avec l’apparition du « Je » dans le langage et la phase du non avec des velléités de « faire tout seul », ce sont les premiers comportements d’opposition.

 

La seconde se situe vers quatre ou cinq ans, avec la découverte du corps comme objet de curiosité et la définition de soi comme « être sexué », identification sexuelle parent de même sexe, séduction parent opposé « l’œdipe ».

 

La troisième a lieu à la pré puberté, vers onze ans.

Elle débute par ce que l’on appelle « l’âge ingrat » caractérisé par le refus d’être traité en enfant et un début de revendication contre les valeurs familiales.

 

La Quatrième, cette période est suivie vers quinze ans, après une accalmie passagère, par l’affirmation de soi pubertaire, période de protestation d’une libre disposition de soi, protestation face aux contraintes familiales, recherche de nouvelles identifications, affirmation de soi face à autrui, à l’autre sexe.

 

La Cinquième, vers seize ans, avec la fameuse « crise d’adolescence » ou d’originalité juvénile débute une étape assez vindicative de mise en accusation des valeurs admises, goût pour la  contestation, extrémisme des opinions, volonté de vivre sa vie..

 

Ces cinq périodes sont considérées comme des bourgeonnements de l’affirmation de soi.

Par l’effet « boule de neige », les difficultés vécues à la première période retentiront sur la façon dont s’écoulera la seconde période, et celle-ci sur la troisième et ainsi de suite.

 

D’autres difficultés pourront bien sûr se produire tout au long de l’histoire personnelle qui retentiront sur l’existence adulte et sur tout le cours de la vie.

Différents éléments interviennent dans l’organisation de la confiance en soi.

Parmi eux, les premières expériences sentimentales sont au premier plan.

La déception amoureuse est de nature à ruiner toute confiance en soi et même d’engendrer quelquefois la certitude de ne pas avoir droit au bonheur.

Le manque de confiance en soi : les complexes

Le complexe d'infériorité

Le sentiment d'infériorité trouve son origine dans l'enfance quand l'enfant réalise et prend  conscience de sa faiblesse naturelle.

C'est "une impression pénible d'être inférieur à la normale ou à un idéal désiré soit dans un secteur déterminé soit dans tous les domaines".

 

Se sentir inférieur c'est avoir un jugement négatif sur soi, il se traduit dans le quotidien par une comparaison excessive aux autres, un manque d'assurance et une sur valorisation des autres. Chaque initiative ou entreprise de notre part est vouée à l'échec.

 

L'attitude qui se dégage de soi est un sentiment de honte général et l'impression que tout le monde nous juge mal et nous trouve nul.

Ce complexe peut nous gâcher la vie car la peur de l'échec empêchera de prendre des risques que ce soit dans la vie professionnelle ou privée.

En société, ce complexe se traduit par une peur de prendre la parole en public, de bafouiller,

de rougir ou alors une attitude de suivisme par rapport aux idées des autres à cause de notre

difficulté à affirmer et imposer notre point de vue...

Ce complexe peut provoquer des crises d'anxiété, parfois même de tachycardie avec des difficultés à respirer. Cet état conduit à fuir toute situation qui peut générer un stress : rendez-vous amoureux, réunion professionnelle...

 

le complexe d’échec

Le sujet projette sur l’avenir des obstacles qu’il juge infranchissables et persuadé de la certitude de son échec, abandonne à la première difficulté.

 

le complexe d’exclusion

Il a le sentiment que personne ne l’aime, il éprouve un sentiment de rejet, d’abandon.

 

le complexe de culpabilité

il se manifeste par le sentiment d’être en permanence fautif, de n’être pas en règle.

Quelquefois, ces complexes s’associent et se chevauchent.

 

Le complexe de supériorité

« Je suis le meilleur » Le complexe de supériorité traduit une série d’attitudes et de comportements censée démontrer une prédominance intellectuelle, physique ou autre.

Il peut prendre la forme de réflexions rabaissantes, de remarques qui tendent à la valorisation de la personne au détriment d’autrui.

L’excès d’assurance est une façade défensive, une surcompensation plus ou moins accusée d’un autre complexe