La relaxation


Pourquoi avons nous besoin de nous relaxer ?

Tout stress, toute émotion, toute préoccupation a des répercussions sur le plan physique où il s'inscrit sous forme de tensions.

Ces phénomènes vécus de façon durable ou répétée ont pour conséquence d'installer un état chronique de tension physique, qui outre la fatigue qui l'accompagne, peut affecter de façon plus spécifique tel ou tel organe ou fonction.

Il est donc primordial de s'attaquer à ces tensions.

C'est ce que fait la relaxation qui permet de décontracter une par une toutes les régions du corps.

Sous l'effet de la relaxation, la respiration se régularise et se calme, descend au niveau abdominal.

 

Comme il y a perpétuelle interaction entre le domaine mental, émotionnel et physique, la relaxation physique touche les deux autres plans: les pensées parasites diminuent se calment et des sensations agréables de calme, de sécurité et de bien être s'installent.

Elles sont dues à une modification de l'électroencéphalogramme: le cerveau produit majoritairement à ce moment là des ondes alpha à l'origine de ces sensations.

 

Lorsque la séance se termine, on se sent reposé, régénéré, positif, et les soucis de la vie quotidienne ont perdu de leur importance ou du moins n'ont plus le pouvoir de nous perturber autant.

 

La relaxation nous amène au niveau « sophro-liminal » recherché en sophrologie ( entre veille et sommeil ) cet état modifié de conscience est vérifiable grâce aux ondes alpha. (Cf. tableau ci-dessous).


Le rythme ALPHA

Dès que nous avons les yeux fermés, que nous prenons une position confortable, allongé sur un lit par exemple, automatiquement l'encéphalogramme affiche un ralentissement des ondes cérébrales et notre cerveau fonctionne alors suivant un rythme qui oscille entre 7 et 14 cycles/secondes.

Il est intéressant de noter qu'à ce rythme, les deux hémisphères du cerveau arrivent à fonctionner ensemble dans une harmonie parfaite alors que lors du rythme Beta (état de veille ordinaire), nous fonctionnons souvent avec un hémisphère dominant, (le gauche dans la plupart des cas), ce qui privilégie le travail analytique et la réflexion mais ce qui nous "prive" de toute la perception intuitive, créative et globale de l'hémisphère droit.

 

Le travail sophrologique débute toujours par une « sophronisation de base », cette technique  ou « phase préparatoire de base » va permettre justement d’amener le patient au niveau sophro-liminal requit, dans un état modifié de conscience entre veille et sommeil.

Les bénéfices de cet état sont :

  • Une meilleur qualité de présence
  • Notre mental est plus disponible
  • Renforce l’efficacité des exercices

La fonction tonique et la relaxation 

Toutes les techniques de relaxation agissent sur le tonus musculaire et visent à sa régulation.

Le tonus musculaire est cette contraction de base, habituelle, des muscles, lorsque l’on est au repos.

On a l’habitude d’opposer à ce tonus de base le tonus d’activité qui sous-tend les attitudes et l’expression générale.

Notre façon d’être au monde, repose en permanence sur un fond tonique, qui concourt à constituer notre profil « type » personnel et qui traduit aussi au niveau physiologique les fluctuations des situations, des relations, dans lesquelles nous sommes engagés.

 

La sophronisation, sous sa forme statique ou dynamique, engendre la résolution tonique, ce qui a pour effet l’intériorisation d’une détente durable qui augmente à la fois le bien-être individuel et la disponibilité relationnelle.

 

Quelles sont les méthodes de relaxation ?

La respiration :

Apprendre à respirer, plus particulièrement à respirer par le ventre ou bien en ayant une respiration complète (développement dans le chapitre « La Respiration » )

 

Le training Autogène de  Johannes Heinrich  Chultz

Méthode de relaxation par auto-décontraction concentrative

Avoir la capacité de se relaxer n’importe où, à n’importe quel moment, dans n’importe quelles circonstances, sans avoir besoin d’autre chose que la force de la pensée.

Faire appel à l’autonomie du patient, à sa capacité d’auto concentration à travers un protocole assez rigoureux, d’auto suggestion et de répétition de phrases (« mon plexus est chaud » « je suis calme tout à fait calme ») pour créer un conditionnement qui va tendre vers la maîtrise de soi en toutes circonstances.

 

Roger Vittoz :  la Réceptivité et l'Emissivité.

Une façon d’induire la relaxation par le contrôle cérébral par, principe d’émissivité, réceptivité du cerveau.

Objectif supprimer l’anxiété inutile à vivre en pleine conscience dans l’instant présent.

Pour Vittoz, Un bon nombre des problèmes de stress, sont dues à un mauvais fonctionnement du cerveau et à une dissociation entre le niveau cérébral et nos sensations.

Lorsque nous ruminons, notre cerveau est en mode « d’émission », nous émettons des pensées qui s‘éparpillent, difficultés à ce concentrer, nous allons donc nous réapproprier par la volonté cette capacité de concentration.

A l’inverse,  lorsque nous explorons nos cinq sens en mode de « réceptivité » nous sommes dans l’instant présent, « ici et maintenant «  en travaillant sous le mode perception, visualisation, nous rééduquons notre cerveau pour qu’il puisse travailler dans ces deux fonctions d’émission et de réception.

 

Edmund Jacobson :

Relaxation progressive

En reconnaissant les tensions musculaires : reconnaissance de chaque zone du corps, tension très forte des muscles puis relâchement.

Amène physiologiquement une détente et une relaxation de la zone.

C’est une relaxation différentielle qui nous permet d’économiser notre énergie au quotidien en mobilisant le moins de muscles possibles.

Principe de mise sous tension d’un groupe musculaire précis puis relâchement tout en observant les différences entre ces deux moments.

 

Gerda Alexander

L’euthonie

Cette méthode de relâchement dans une agréable Euthonie (ni trop tendu, ni trop relâché) est utilisée dans la sophronisation de base debout.

Trouver une tension juste, une tonicité harmonieuse équilibrée et en adaptation constante, en rapport juste avec la situation ou l’action à vivre.

 

 

Lien entre la relaxation, le Principe d’action positive, le principe du schéma corporel comme réalité vécue et les émotions.

 

« Le corps est révélateur de notre état ! il est ce que nous pensons »

 

De par la tridimension de notre corporalité, structures : mentale, corporelle et émotionnelle.

Les bénéfices tirés d’un travail sur la relaxation (apaisement, relâchement..) agiront également sur notre état émotionnel.

Comme dans le principe des vases communiquant, plus nous remplissons de positif une structure, plus nous diminuons la part du négatif dans les autres structures.

De ce fait, notre état émotionnel ne peut que se remplir de positif (Un verre à moitié plein ou bien un verre à moitié vide ?)

De ce fait également, en atteignant un état de relaxation, les tensions inutiles physique et psychiques s’évacuent.

 

Le schéma corporel comme réalité vécue :

La perception corporelle, le schéma corporel, c’est la base de la conscience, le corps est la représentation de la conscience.

En travaillant sur la relaxation du corps nous agissons en même temps sur la conscience.

En pratiquant une technique comme celle de E Jacobson, le relâchement musculaire après la tension, induis un état de détente physique et mentale.

 

La relaxation axée sur la régulation de la fonction tonique, va simultanément provoquer :

·        Une meilleur réceptivité aux diverses sensations (intéro et proprioceptives), en redonnant à l’organisation cénesthésique toute son importance (Spitz)

·        Un état général de quiétude, la régulation tonique équivalant à une régulation émotionnelle.

·        Une consolidation ou même une re-structuration du schéma corporel.(Bernard ETCHELECOU)