Les conditionnements affectifs


Ce sont des comportements parasités où nous ne sommes pas nous même car il existe des conflits intérieurs (mécanismes de défense).

Les conditionnements affectifs se construisent souvent de façon inconsciente et sont intimement liés au besoins fondamentaux d’amour et de sécurité

Ils se construisent autour de l’idée qu’on reçoit de l’amour à certaines conditions.

Ils constituent un frein pour notre épanouissement.


C’est l’exemple classique des parents qui naturellement manifestent beaucoup d’affection à leur enfant lorsqu’il ramène une bonne note.

Ne devraient-il pas recevoir le même amour et la même attention qu’il ait ou non une bonne

note ?

L’affection est ainsi conditionnée et crée chez l’enfant un certain schéma si elle est répétitive

ou trop intense :

« Pour être aimé, il faut que j'ai de bonnes notes »

Ces conditionnements proviennent souvent des parents ou des figures éducatives.

Différentes façons de les gérer vont alors s’offrir à l’individu devenu adulte :

Par exemple si l’injonction affective est « Sois parfait(e) », soit il va suivre cette injonction sans forcément s’en rendre compte ; soit tenter de s’y opposer en tombant parfois dans l’injonction opposée, peut-être en faisant tout le contraire de ce qu’attendent ses parents ; soit enfin se libérer de ce conditionnement et tracer son propre chemin.

Les conditionnements affectifs sont un facteur essentiel de travail sur la confiance en soi, en

sophrologie.

 

De la dépendance vers l'autonomie

En tant qu’enfant, nous sommes entièrement dépendants de nos parents pour bâtir notre identité et notre liberté d’être.

L’amour, la chaleur humaine, l’attention, la tendresse et la joie sont quelques-uns des ingrédients de cette nourriture émotionnelle nécessaire au développement d’une autonomie affective.

 

Lorsque la nourriture émotionnelle est insuffisante durant l’enfance, une personne demeure au stade de la dépendance affective qui est en fait une dépendance émotionnelle.

 

De nombreuses recherches ont démontré que les gens qui ont été élevés dans un environnement émotionnel positif ont une meilleure santé physique et émotionnelle que les gens qui ont grandi dans un environnement émotionnel conflictuel.

Lorsque l’identité et la liberté d’être sont étouffées, ignorées ou rejetées, la vie d’adulte est alors profondément marquée par une absence d’estime de soi et une incapacité à gérer les émotions et les sentiments.

Une personne qui souffre de dépendance affective croit que l’amour ne peut provenir que des autres.

Puisqu’elle ne s’aime pas, elle a de la difficulté à apprécier l’amour qu’elle reçoit.


Les mécanismes de défense

Un conditionnement affectif créé un complexe qui lui-même peut créer un mécanisme de défense.

Lorsqu’ils sont trop présents, la personne se coupe de soi et de ses désirs profonds.

Le manque de conscience de ses émotions désagréables conduit souvent à des souffrances et par cela à des mécanismes de défenses pour chercher à s’en défendre.

 

A l’inverse, une personne qui n’aura pas d’appréhension à vivre ses émotions trouvera en elle une aide dans sa capacité d’adaptation, ainsi qu’une source de connaissance d’elle-même et de développement personnel.

 

Plusieurs listes de mécanisme de défense existent en psychanalyse comme en psychiatrie.

  •  La Fuite, chercher à éviter certaines situations, ce qui diminue le champ des possibles
  • La Dérision,
  • Le Transfère de responsabilité,
  • La mise en place d’une Carapace musculaire qui coupera de la relation au plaisir et conduira souvent à sur intellectualiser.
  • La mise en place d’une Carapace psychologique en niant ses envies en se cloisonnant dans ses croyances ou en déformant la réalité.
  • Les mécanismes qui tentent d'exclure la menace de la conscience, comme le déni, la répression (ou mise à l'écart), la rationalisation, la projection et l'introjection ;
  • Les défenses où l'on tente de dominer, de maîtriser les menaces, comme l'intellectualisation, l'isolation, le recours aux conduites contra-phobiques ou à  la sublimation.
  • Les défenses matures comme l'altruisme, la sublimation, la répression (ou mise à l'écart), l'anticipation et l'humour
  • La procrastination etc.

Les Valeurs de vie

Les valeurs humaines sont d’abord et avant tout les choses qui constituent l’être humain en santé totale (santé du corps, santé mentale, santé affective, intelligence, volonté, etc.); ce sont les choses qui entrent comme matériaux dans la "construction de l’homme". (Blais, 1980)

La valeur d’une personne, d’un animal, d’un végétal, d’un outil, c’est une aptitude à agir de telle ou telle manière, c’est une aptitude à remplir une fonction. Leur valeur se manifeste et s’apprécie dans l’exercice de leur aptitude. (Blais, 1980)

En fait, il s’agit de prendre les valeurs pour ce qu’elles sont, c’est-à-dire des références déterminantes pour la conduite d’une vie. (Paquette, 1982)

La valeur est plus qu’une croyance. Elle ne laisse que peu ou pas de place au doute; elle est une adhésion totale de l’esprit à un objet considéré comme absolument vrai. De ce fait, la valeur transcende de beaucoup l’opinion, cette dernière faisant une grande place à la subjectivité et au doute. Issue d’une mûre réflexion, la valeur s’impose à l’esprit comme une certitude objective et commune à plusieurs êtres humains. (Legendre, 1993)

 

Origine

·        Conscience vers le bien

·        Pression individuelle interne (ex: "Je ne veux pas donner ce gilet à mon amie seulement parce qu’elle en a plus besoin que moi. Cependant, on ma toujours dit de partager. Alors je vais lui donner")

·        Influence de la société et des institutions

·        Transformation de nos besoins individuels selon les exigences de la société et des institutions

·        Donner dans un sentiment et valider par un jugement ("j’ai envie de quelque chose, de faire partie de, de dire cela, et ma conscience me dicte la même chose")

·        Émerge à partir de nos expériences de vie personnelles

·        Influence du patrimoine génétique qui influence grandement nos structures mentales et, par voie de conséquence, notre manière de penser et d’organiser les informations que nous produiront et celles que notre organisme reçoit

·        Influence du patrimoine culturel par ses normes, ses mythes, ses valeurs, etc.

·        Influence de la cellule éducative reçue par les agents et/ou les organisations qui influencent directement ou indirectement notre éducation, notre style, notre vie

·        Influence de nos expériences personnelles harmonieuses et celles dites conflictuelles

Etc.

 

Les valeurs :

  • Sont plus ou moins subjectives
  • Sont désirables, souhaitables
  • Sont différentes d’une culture à l’autre, d’une famille à l’autre, d’un individu à l’autre
  • Sont plus ou moins réelles
  • Se représentent à travers nos croyances, nos mœurs
  • Se divulguent par notre fonctionnement personnel et elles nous orientent
  • S’identifient par des rituels ou des gestes significatifs (ex: le partage)
  • Nomment l’individu et légitime ses gestes
  • Sont non statiques et peuvent être modifiées au fur et à mesure de nos expériences de vie
  • Déterminent les préférences personnelles que nous adoptons en fonction de notre éducation, notre milieu de vie, nos coutumes, etc
  • Sont des références pour la conduite d’une vie, elles sont intégrées à notre personne et font partie de nous

Etc.

Les valeurs de vie ou besoins

 

le conformisme

La sécurité

la liberté

la responsabilité

l’autonomie

l’indépendance

le partage

l’effort

la solidarité

l’amour

le sens du devoir

l’égalité des droits

l’ordre

 

 

le travail

la compétition

le respect de soi

le respect des autres

l’éducation

l’amitié

la paix

l’avoir

la créativité

la famille

la justice

le respect de l’autorité

la rivalité la discipline

 

l’excellence

la participation

la convivialité

la démocratie

le respect de la vie

la tolérance

l’individualisme

la dépendance

l’épanouissement

l’autoritarisme

la soumission

l’altruisme etc.

 

Dans une conférence donnée en 1979, R. Poletti précisait le contenu des besoins :

 

Besoins physiologiques de base : (par ordre de priorité) Oxygénation - Équilibre hydrique et sodé – Équilibre alimentaire - Équilibre acide-base - Élimination des déchets - Température normale - Sommeil – Repos - Relaxation - Activité - Mobilisation - Énergie - Confort - Stimulation - Propreté - Sexualité.

 

Besoins de sécurité : (par ordre de priorité) Protection du danger physique - Protection des menaces psychologiques - Délivrance de la douleur - Stabilité - Dépendance - Prédictibilité - Ordre.

 

Besoins de propriété : Besoin de maîtrise sur les choses, sur les événements - Besoin d'impact, de pouvoir sur l'extérieur et donc besoin important de connaissances pour y arriver.

 

Besoins d'appartenance : (par ordre de priorité) Amour et affection - Acceptation - Relations et communications chaleureuses - Approbation venant des autres - Être avec ceux qu'on aime - Être avec des compagnons.

 

Besoins d'estime de la part des autres : (par ordre de priorité) Reconnaissance - Dignité – Appréciation venant des autres - Importance, influence - Bonne réputation - Attention - Statut - Possibilité de dominer.

 

Besoins d'estime de soi : (par ordre de priorité) Sentiment d'être utile, valorisé - Haute évaluation de soi-même - Se sentir adéquat, autonome - Atteindre ses buts - Compétence et maîtrise - Indépendance.

 

Besoins de se réaliser : (par ordre de priorité) Croissance personnelle et maturation - Prise de conscience de son potentiel - Augmentation de l'acquisition des connaissances - Développement de son potentiel - Amélioration des valeurs - Satisfaction sur le plan religieux et/ou philosophique - Créativité augmentée - Capacité de percevoir la réalité et de résoudre les problèmes, augmentée - Diminution de la rigidité – Mouvement vers ce qui est nouveau - Satisfaction toujours plus grande face à la beauté - Moins de ce qui est simple, plus de ce qui est complexe.

  

Théorie des besoins de l'homme selon Maslow

 

Abraham Maslow, psychologue américain, définit l'homme comme un tout présentant des aspects physiologiques (organisation du corps physiologique et biologique), psychologiques et sociologiques (sécurité, appartenance, reconnaissance) et spirituels (dépassement)

Maslow détermine aussi une hiérarchie des besoins : la satisfaction des besoins physiologiques doit précéder toute tentative de satisfaction des besoins de protection (sécurité) ; lesquels doivent être satisfaits avant les besoins d'amour (appartenance), qui précédent les besoins d'estime de soi (reconnaissance) ; au sommet de la pyramide se trouvent les besoins spirituels (dépassement).

Selon Maslow, l’humain est poussé à chercher une plénitude de l’être toujours plus grande, il est poussé vers des valeurs positives comme par exemple, la bonté, la justice, la vérité,..Ces valeurs sont pour Maslow inhérentes à la structure de l’être.

 

Les valeurs influencent nos comportements, les effets de ceux-ci sur notre environnement et les feed-back que nous en recevons peuvent conforter le bien fondé de ces valeurs où à l’inverse, peuvent nous obliger à les modifier ou à les faire évoluer.

La nécessité de changement ne se fera pas forcément dans le sens positif et constructif de notre développement personnel, inconsciemment la réponse donnée peut être faite juste pour maintenir une certaine homéostasie psychologique.

Se sentir en sécurité, concilier avec le groupe, ne pas se sentir agressé etc.

Dans ce cas, nous ne respectons pas nos valeurs, nous perdons notre autonomie mais sommes nous conscient de cela ?

Quelques fois Non ! Nous n’avons pas spontanément conscience que nos représentations, nos jugements, nos valeurs sont fabriqués, convenus; Nous les revendiquons comme des pensées personnelles, témoignant par-là de notre méconnaissance de nous même, notre rapport à nous même est aussi imaginaire que notre rapport au réel.

Pour s’affranchir de cette méconnaissance (croyance), une transformation radicale de notre rapport au monde est nécessaire (aller vers la lumière cf. l’allégorie de Platon)

Il est donc nécessaire de briser nos chaînes, nos croyances, nos conditionnements et faire un retour sur nous même, ce qui est l’Essence de notre Être, nos motivations propres et personnelles et non pas celles qui nous sont inculquées.